Après de longues année à attendre que les technologies soient enfin matures, je me suis décidé cette année à investir dans un robot tondeuse.
Bien entendu, je souhaitais que la tondeuse soit entièrement autonome, c’est à dire qu’elle ne nécessite pas d’enterrer un fil tout autour de la zone à tondre. Comme mon terrain n’est pas plat et qu’il compte compte pas moins de 5 cèdres, il fallait également que la tondeuse puisse accepter un terrain accidenté et pas forcément dégagé. Après un printemps complet, je peux maintenant faire un bilan objectif des avantages qu’apporte ce type de matériel.
Etant donné que je ne dispose pas de plusieurs modèles, car je le rappelle, j’ai acheté moi même la tondeuse en me basant sur la fiche technique qui me semblait correspondre le plus à mon utilisation dans un budget restant “raisonnable”. Je ne ferai donc pas de comparatif, mais je détaillerai les point importants à prendre en compte dans le choix d’un robot et les points importants à respecter lors de sa programmation.
Mo choix s’est porté sur l’Ecovacs A1600RTK pour plusieurs raisons. Comme son nom l’indique il est guidé par satellite pour s’affranchir du fil périphérique grâce à la technologie RTK et est adapté à des terrains jusqu’à 1600 m2. Mon terrain faisant 1200 m2 maison comprise, j’ai même de la marge.
Ce ne sont pas les seules raisons qui m’on fait choisir ce modèle. Il comporte également un Lidar et une caméra intelligente qui permettent d’éviter les objets.
J’en profite ici pour faire une petite parenthèse pour montrer que les technologies évoluent rapidement. En 2024, soit l’année dernière, j’avais éliminé le modèle d’Ecovas car il nécessitait d’installer des balises tous autour du jardin pour se géolocaliser et j’aurais plutôt opté pour le Dreame A1 qui n’a pas de technologie RTK, mais un Lidar à 360° qui me semblait bien plus adapté à mon jardin arboré. Mais déjà la A2 était annoncé et je m’étais dit que j’attendrai cette nouvelle version.
En 2025, le Dreame A2 était bien sur le marché comme annoncé mais à un prix qui me semblait prohibitif. Entre temps les ingénieurs de chez Ecovacs avaient revu leur copie en créant un robot associant RTK, Lidar et vision, tous en s’affranchissant de ces balises disgracieuses.
Je vous épargne la séquence déballage. Passons maintenant à la programmation et à l’utilisation de ce robot. Tout est très simple, il suffit de brancher la base du robot sur une prise 230 V et l’antenne RTK sur la base. L’antenne RTK doit être placé dans une zone dégagée vers le ciel. Pour cela je n’ai pas utilisé le trident à enfoncer dans le sol fourni avec la tondeuse, mais j’ai créé un support en impression 3D pour la ficher à la base des tuiles de mon toit. Vous trouverez ci-dessous le modèle 3D à télécharger si vous êtes intéressé. Le poids de l’antenne étant finalement assez lourd, j’ai été obligé de rajouter un tasseau pour consolider le tout.
Ensuite il faut appairer la tondeuse avec son téléphone (et/ou sa tablette d’ailleurs) en téléchargeant l’application Ecovacs et en scannant le QR code positionné sur le robot et l’antenne RTK. Une fois appairé il est possible de connecter en Bluetooth le robot au téléphone (ou inversement le téléphone au robot!). Il suffit alors de le guider via un joystick virtuel pour parcourir le contour de la zone à tondre en passant le plus près possible des haies ou de la terrasse. Lorsque le contour se boucle sur lui même la zone est créée et enregistrée sur l’application. Il sera par la suite possible de diviser ces zone en sous zone, ou d’agrandir la zone par ajout d’autres zones. Tout cela est assez intuitif et ergonomique.
Ensuite, c’est pratiquement fini. On peut lancer une tonte en manuel, le système gère tout le reste que ce soient les limites de la zone, les obstacles à l’intérieur de la zone, les rechargements ou le sens des lignes de tonte.
En largement moins d’une heures, le robot est prêt à travailler pour de longues semaines.
Pour ne pas avoir à lancer la tonte manuellement, on peut bien sûr programmer les créneaux de tonte autorisés et les associer avec la zone de tonte complète ou à des sous-zones. Il ne reste alors qu’à le regarder travailler en silence.
C’est là qu’apparaît le premier avantage des tondeuses robots: leur faible niveau sonore. Bien sûr, elle n’est pas complètement silencieuse, on entend la coupe de l’herbe, mais on peut tondre même pendant le périodes habituellement interdites pour les tondeuses thermiques: le samedi entre 12 h et 15 h ou le dimanche. C’est appréciable surtout quand la météo empêche de tondre pendant les périodes autorisées et s’améliore pendant les périodes interdites.
Concernant le positionnement de la tondeuse sur le terrain, j’avais des craintes car mon terrain compte pas moins de 5 cèdres qui font que sur 3/4 du terrain, le ciel, et donc les satellites, ne sont pas visibles. L’antenne RTK déportée et le Lidar sont censés pallier à cette difficulté.
Dès le premiers tours de roues, ces craintes se sont estompées. Le robot se repère correctement et trace des lignes de tontes bien parallèles.
Un autre contrainte du constructeur est de laisser une distance de 2 m de part et d’autre de la station de charge. Cela ne m’arrangeait pas vraiment. Je l’ai positionné entre ma haie et ma terrasse en laissant moins d’un mètre et la aussi le robot s’en contente et rentre sans problème à la base pour recharger
Après un total 40000 m2 tondus, je peux affirmer que ce type de robot tondeuse permet de s’épargner des heures à pousser sa tondeuse thermique tout en ayant un jardin parfaitement entretenu en permanence.
C’est l’essence même d’un robot: remplacer l’homme dans les tâches fastidieuses pour lui libérer du temps en espérant qu’il en fasse bon usage.
Commentaires: